1982 - LA PLUS HAUTE MONTAGNE INDIENNE EST INTERDITE AUX HUMAINS
Les expéditions des alpinistes se succèdent au sommet du Nanda Devi (7817 mètres). Des centaines de Bhotiyas, qui habitent autour de cette montagne, travaillent comme porteurs.
Evidemment, ces expéditions de sympathiques sportifs oublient tranquillement leurs déchets en altitude... où ils s'accumulent.
En 1982, pour couper court au désastre, l'Inde crée un parc national de 630 kilomètres carré dans le but de protéger les 800 variétés de plantes et les 600 espèces d'animaux qui s'y trouvent.
Son accès en est brutalement interdit à tous les alpinistes et à tous les touristes !
Pour faire bonne mesure, les Bhotiyas (avant tout des éleveurs) ont interdiction d'y faire paitre leurs animaux, d'y cueillir les plantes utilisées en médecine traditionnelle et de ramasser du bois, même pour en faire les sculptures rituelles dédiées aux dieux locaux.
Les Bhotiyas se retrouvent donc privés du métier de porteur et de celui d'éleveur. Les troupeaux et leurs chiens de garde disparaissent, laissant la place à une population d'ours et de panthères rigoureusement protégées qui déciment les derniers élevages.
Les humains se résignent à quitter le pays : en 1988, le parc du Nanda Devi peut-être classé au patrimoine mondial de... l'humanité.
Des braconniers profitent tranquillement de cette désertification pour venir cueillir quantité de plantes médicinales (pour le compte de grandes compagnies pharmaceutiques). De plus, une déforestation massive et industrielle atteint les régions du Dunagiri et du Nanda Devi.
Le gouvernement indien étudie alors la possibilité d'ouvrir une partie du parc à la venue de 500 touristes (par an) qui pourront employer quelques Bhotiyas comme guide et porteurs.