1920_Ludendorff_et_HitlerAprès le Traité de Versailles, les autorités françaises renvoient à Berlin les militaires allemands du Baltikum qui, dans les pays baltes, combattaient le bolchévisme russe. Là, ils intègrent les Corps-Francs et écoutent la propagande anti-judaïque et anti-communiste d'Erich Ludendorff qui affirme que la "juiverie internationale" est responsable de la guerre et, d'autre part, qu'il faut détruire sans tarder le bolchévisme.

Friedrich Ebert, président de la république allemande, ordonne la dissolution des Corps-Francs mais von Lüttwitz, chef de l'armée, réplique en proclamant la dictature militaire à Berlin. La quasi totalité des ouvriers et des partis républicains fait bloc : le coup d'état échoue. Les groupuscules antisémites et anti-marxistes comprennent qu'ils ne prendront pas le pouvoir sans l'appui du peuple allemand et sans homme providentiel...

A Munich, le NDAP (parti national des travailleurs allemands) est en relation avec les Corps-Francs de Röhm et l'Etat-Major de l'armée. Un certain Adolf Hitler dirige ce parti. Des officiers y adhèrent en masse et le NDAP prend alors le nom de NSDAP (Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands). Les thèses de Ludendorff trouvent leur place dans le Völkischer Beobachter, le journal du parti.

Le NSDAP grandit. Joseph Goebbels s'occupe de la propagande et Hermann Goering dirige les S.A., le bras armé du parti. En 1923, l'Allemagne est en crise et Hitler tente d'entrainer avec lui le monarchiste von Kahr dans un coup d'état. Von Kahr juge le putsch hasardeux et, avec l'armée, intervient contre Hitler... Arrêté et condamné à 5 ans de prison, Adolf Hitler décide que, quand il sortira, il prendra le pouvoir dans les urnes...