L'état-major français juge inutile de faire aménager les tranchées car ses fantassins vont forcément gagner du terrain. L'Allemagne, plus défensive, installe mieux ses troupes. Le soldat français commence la guerre avec une capote bleue et un pantalon rouge. L'uniforme gris camouflage du fantassin allemand est nettement plus adapté. Le français est chaussé de godillots, l'allemand de courtes et pratiques bottes.

Le maréchal Joffre considère que le casque est superflu... puisque la guerre ne durera pas. Les allemands, eux, abandonnent assez vite le casque à pointe pour s'équiper d'un efficace casque en acier. Le soldat français reçoit un fusil et une baïonnette. Il s'en sert peu : l'artillerie se charge d'écraser l'ennemi sous les bombes et, quand il sort de la tranchée, les mitrailleuses allemandes ne lui donnent que rarement l'occasion de s'en servir.

En 1915, le fantassin français reçoit un uniforme bleu horizon. Un masque à gaz vient s'ajouter à ses 20 kg d'équipement. La nourriture allemande est très rudimentaire mais la française est "meilleure". Les cuisines roulantes permettent de manger de la soupe chaude avec du pain (et du vin côté français). La gnôle et le schnaps aident à résister au froid. L'eau potable se fait rare et les soldats sont souvent déshydratés.

1916_tranchee_francaiseLes fantassins, épuisés, dorment quand ils peuvent et, bien souvent, entre les cadavres et les rats.


Les pieds gèlent fréquemment en hiver. La pluie remplit les tranchées de boue dans laquelle les soldats s'engluent.


Ils ne se  lavent pas et ont des poux. Heureusement, les vaccinations les protègent des épidémies.

A la fureur des explosions, au danger omniprésent et à la peur, viennent donc s'ajouter des conditions de vie misérables.