Les élections européennes ont données aux électeurs français l'occasion de voter contre les 2 partis de la coalition gouvernementale : en effet, la liste socialiste ne recueille que 20,5% des voix et celle des communistes que 11%.
Pour sa part, la liste Union de l'Opposition (conduite par Simone Veil et qui regroupe la droite et le centre) obtient 43% des suffrages. Elle fait donc nettement mieux que la gauche gouvernementale.
L'effondrement du Parti Communiste Français de Georges Marchais crée la polémique entre ceux qui veulent désormais quitter le gouvernement et ceux qui, au contraire, veulent y rester pour en radicaliser l'action.
Par ailleurs, la baisse importante du score du Parti Socialiste pose un grave problème au président François Mitterrand, lequel ne peut plus réaliser d'alliance avec le centre.
Quant à elles, les petites listes sont laminées, à l'exception remarquable de celle du Front National de Jean-Marie Le Pen qui, avec 10% des voix, fait une remarquable percée et occupe ainsi la 4ème place. A l'évidence, la liste de la droite nationaliste a profité de l'apport de ces électeurs de droite que la liste d'union du centre et de la droite n'a pas su séduire.
En ce 10 juin, sans doute pour exprimer son désaccord avec la politique du gouvernement, une partie des électeurs de gauche a visiblement préférée se réfugier dans une abstention qui, en nette progression par rapport aux dernières élections européennes, avoisine désormais les 50%.