Malgré l'hostilité du président Edouard Herriot et l'opposition résolue du général Charles de Gaulle, le projet de nouvelle constitution est adopté le 15 octobre grâce aux 440 voix des députés de gauche. En novembre, les élections législatives font progresser le Parti Communiste Français de 300.000 voix. Avec 28,8% des voix et 166 députés, le PCF devient ainsi le premier parti de France.
Il est suivi par le Mouvement des Radicaux de Progrès qui parvient à en garder 157. Les socialistes de la S.F.I.O. en perdent 25 et n'ont plus que 90 sièges. Le 28 novembre, le cabinet de Georges Bidault démissionne et, le 4 décembre, à une très courte majorité de 284 voix contre 275, les députés élisent Vincent Auriol comme président de l'Assemblée nationale.
Le socialiste Léon Blum, allié aux radicaux, est chargé de composer un gouvernement le 17 décembre.
Il refuse d'accorder le ministère de la Défense nationale aux communistes et s'entoure de Guy Mollet et Augustin Laurent.
Quinze autres ministres radicaux et socialistes vont devoir s'atteler à rétablir la République française et à lui assurer une bonne gouvernance...
Parmi eux, Paul Ramadier devient ministre de la justice, Edouard Depreux est ministre de l'Intérieur, Jules Moch est à la Reconstruction et, en cette année d'après-guerre, Max Lejeune occupe l'important ministère des Anciens Combattants et Victime de guerre...
