Les bolcheviks refusant de rembourser les dettes du tsar de Russie, elles sont effacées en 1918.
L'année suivante, le traité de Versailles annule celles que la Pologne doit à des banques.
En 1923, la cour suprème des USA oblige la Banque Royale du Canada à passer en pertes celles que le Costa Rica lui doit.
S'appuyant sur ces jurisprudences, Alexander Nahum Sack définit ce qu'est une "dette odieuse" en 1927...
Il affirme qu'une dette, contractée pour renforcer un régime despotique, est illégitime. Elle n'est plus celle de l'état mais celle du pouvoir tyrannique qui a contracté l'emprunt. A la chute de ce pouvoir, elle disparaît automatiquement. Par la suite, au Canada, le Center for International Sustainable Development Law élargit cette définition :
"Les dettes odieuses sont celles qui ont été contractées contre les intérêts de la population d'un état, sans son consentement, et en toute connaissance de cause par les créanciers". Dans les années 1980, après la chute des dictatures argentine, uruguayenne et brésilienne, les dettes laissées par les juntes militaires de ces états auraient juridiquement dû être annulées.
Mais sous la pression des USA, qui ont installé ces dictatures (et à qui elles ont accordé des prêts), les dettes sont seulement rééchelonnées.
En 2000, à l'insu des peuples de la Communauté Européenne, la banque américaine Goldman Sachs indique au gouvernement grec comment maquiller sa dette (et comment falsifier les paramètres qui lui permettront de faire partie des pays de la zone Euro).