1907- la revolte du 17eme bataillonLes viticulteurs du Languedoc-Roussillon, ruinés par l'éffondrement de la vente de leurs vins, se révoltent et agitent le sud de la France.

Georges Clémenceau, président du Conseil, décide de les ramener à la raison en leur envoyant la troupe. Il n'a aucune confiance dans le régiment du 17ème de ligne, stationné sur place mais en grande partie composé de recrues du pays.

Il décide donc de le faire provisoirement muter de Béziers à Agde. A Agde, le mécontentement des soldats du 17ème se transforme en véritable colère à la suite de l'arrestation par les gendarmes de l'un d'entre eux pour trouble à l'ordre public.

Les habitants prennent le parti des appelés et, se joignant à eux, font irruption ensemble dans la caserne d'où ils chassent les officiers. Les mutins, toujours accompagnés par la population, pillent la poudrière et, armes à l'épaule, prennent ensuite la direction de Béziers.

Précédé par une fanfare et portant leurs armes la crosse en l'air, ils parviennent alors à l'entrée de cette ville. Ils installent leur campement sur les allées Paul Riquet et sont rapidement rejoints par des habitants de Béziers. Parmi ces derniers se trouvent de nombreux parents des soldats du 17ème. Ils se mèlent à leurs enfants et affirment qu'ils ne les quitteront qu'après avoir reçu l'assurance que leur progéniture restera cantonné à Béziers.

Les soldats du 17ème déclarent quant à eux ne pas avoir d'autre revendication que celle de rester à Béziers. Clémenceau leur fait alors parvenir un télégramme dans lequel il leur promet la clémence. Les soldats décident donc de retourner dans la caserne de Béziers. Le lendemain, encadrés par leurs officiers, ils repartent provisoirement pour celle d'Agde : Clémenceau a jugé préférable de les faire muter prochainement en Lorraine.