Josip Broz Tito est le 7ème enfant d'une famille de paysans de l'empire austro-hongrois. De père croate et de mère slovène, il sert pendant la 1ère guerre mondiale comme sous-officier de l'armée austro-hongroise. En 1915, il est capturé par des soldats russes et, à leur contact, découvre le bolchévisme. Puis il est libéré et revient dans son pays qui, entretemps, est devenu le royaume de Yougoslavie. En 1923, il adhère au Parti Communiste...
Celà lui vaut plusieurs années de prison pendant lesquels il étudie le marxisme. Libéré en 1934, il prend, 3 ans plus tard, la tête du Parti Communiste Yougoslave.
Pendant la 2nde guerre mondiale, il entre dans la clandestinité sous le nom de Tito et organise la résistance yougoslave contre l'occupant allemand et ses alliés, les nationalistes croates. Face à eux, il parvient à rassembler une impressionnante armée de plus de 800.000 résistants.
Avec ses hommes, il libère la Yougoslavie avant l'arrivée de l'Armée Rouge soviétique, en octobre 1944. Le maréchal Tito abolit la monarchie et, le 29 novembre 1945, proclame la République Populaire Fédérative de Yougoslavie.
Elle regroupe sous un même drapeau et avec un même gouvernement la Croatie, la Serbie, la Bosnie-Herzegovine, la Slovénie, le Montenegro et la Macédoine. Tito invente alors le communisme autogestionnaire.
Il prend ses distances avec l'URSS et, assez vite, est désavoué par Staline. Il se réconcilie avec les russes en 1955, après la mort de Staline, et co-anime par ailleurs le mouvement des pays non-alignés, avec l'égyptien Nasser et l'indien Nehru. En 1968, il dénonce l'invasion de la Tchecoslovaquie par l'Armée Rouge. Tito maintient l'unité de la Yougoslavie jusqu'à sa mort, en 1980, mais le pays se déchire en 1991 dans une violente guerre civile...