Pour remporter les élections de mi-mandat de novembre 1942, le président américain Franklin Roosevelt compte sur une victoire militaire : les forces alliées débarquent donc au Magreb et s'emparent facilement de l'Algérie et du Maroc. Par contre, les troupes allemandes et italiennes s'accrochent à la Tunisie et ce pays n'est libéré qu'en mai 1943. Pour Roosevelt, il faut désormais préparer le débarquement en France, comme il l'a promis à Staline.

Mais, sur les 168.000 soldats qui ont été rassemblés à cette fin en Angleterre, 109.000 ont été envoyés combattre en Tunisie. Malgré la Royal Navy, les sous-marins allemands ont réussi à couler 7,6 millions de tonnes de matériel militaire produit par l'industrie américaine et les USA s'énervent quand Winston Churchill veut faire débarquer en Sicile les forces alliées présentes en Tunisie. Staline écrit alors à Churchill...

Il lui dit qu'ouvrir un second front en Sicile ne suffira pas à soulager l'Armée Rouge et que retarder le débarquement en France aurait de graves conséquences. Mais le différent entre l'Angleterre et les USA persiste. Les alliés décident donc de se réunir à Washington... où Roosevelt et Churchill maintiennent chacun leur stratégie ! Ces 2 pays, bien qu'amis, sont alors à 2 doigts de se séparer...

1943-debarquement en SicilePour éviter un dramatique éclatement des forces alliées, un compromis est proposé le 3 juin 1943, à Alger. Il comporte 2 plans : l'un porte le nom d'opération Husky (qui prévoit un premier débarquement en Sicile au 10 juillet 1943) et l'autre celui d'opération Overlord (où il est question, à la date du 1er mai 1944, de débarquement en France). Winston Churchill et Franklin Roosevelt tombent enfin d'accord.