Dans les tranchées, les "poilus" français ressemblent désormais plus à des clochards qu'à des soldats. De nouveaux uniformes bleus commencent tout juste à leur parvenir et à remplacer les haillons qu'ils portent depuis plus de 6 mois. Un grand nombre d'entre eux a été blessé à la tête mais Joffre, le chef des armées, préfère réserver le précieux acier à la fabrication des obus. Un intendant militaire lui propose tout de même sa "cervelière"...
Il s'agit d'une protection de tête semi-sphèrique, en tôle emboutie, dont la fabrication est très simple. Quelques chanceux en reçoivent les premiers exemplaires en juillet. Les soldats les accueillent avec scepticisme mais les blessures à la tête diminuent.
Adrian, l'inventeur de la "cervelière, propose ensuite un véritable casque en acier dont la fabrication est peu coûteuse. Joffre finit par accepter et ce modèle est mis en fabrication. A la fin de l'année, après plus d'un an de guerre, 3 millions de casques sont fabriqués et distribués aux soldats français.
Par ailleurs, les soldats manquent cruellement de fusils car les pertes, occasionnées par les combats, se chiffrent chaque mois à plus de 450.000 pièces. Or ces fusils ne sont plus fabriqués depuis 1904. Il faut donc attendre le printemps 1916 pour que l'industrie privée française produise un nouveau fusil.
Il est conçu sur la base d'un vieux fusil colonial et doit être rechargé au bout de 3 tirs. Pour sa part, la société Chauchat parvient à livrer 13.500 fusils mitrailleurs automatiques par mois... à partir du mois d'octobre 1916.