Neuf ans après la fin de la seconde guerre mondiale, les USA et l'Angleterre se montrent très pressés de voir renaître l'industrie allemande. Leur motivation première est de ne plus avoir à l'assister économiquement et la seconde est de voir l'Allemagne redevenir au plus vite un état politiquement fiable (et alliée, car la guerre froide entre l'est et l'ouest s'amplifie). A Stuttgart, l'entreprise Daimler-Benz décide aussitôt de saisir cette chance.

1954-Mercedes300SLAu Salon International de l'Automobile de 1954, à New-York, elle dévoile alors un coupé sportif exceptionnel...

La Mercedes 300 SL s'inspire fortement des technologies utilisées dans l'aéronautique. Ainsi, pour accéder à l'intérieur, il faut relever une de ses 2 portes-papillon (un mode d'accès unique dans l'histoire de l'automobile).

Le moteur de la 300 SL est un 6 cylindres en ligne de 2996 cm3 qui produit une puissance de 240 chevaux.

Une pompe (activable à partir du tableau de bord) injecte directement le carburant dans les cylindres. Un réservoir de 15 litres d'huile et une seconde pompe assurent la lubrification de la mécanique.

La consommation de carburant de la 300 SL étant d'environ 14 litres aux 100 kilomètres, le réservoir à essence contient 130 litres. Dans sa version "Sport", la tenue de route de cette Mercedes est irréprochable et extrêmement précise. Confiante, la firme Daimler-Benz décide de produire cette voiture en série sans même attendre les résultats qu'elle obtiendra sur les routes de la course des 1000 Miles à laquelle la 300 SL participe.


Les véhicules de série sont alors dotés d'un habitacle et de sièges entièrement habillés d'un superbe cuir... ce qui est un minimum, sachant que Mercedes propose (en 1956)  la 300 SL au prix de 4.960.000 francs (soit le prix de 2 Jaguar XK 120).