La Confédération Française des Travailleurs Chrétiens (CFTC) est créée en novembre 1919 pour contrebalancer la Confédération Générale du Travail Unitaire (CGTU) et sa lutte des classes. La CFTC est, elle, pour la "paix sociale" que prône le pape Léon XIII.
Elle est rapidement rejointe par les adhérents de la Fédération des Syndicats Indépendants d'Alsace Lorraine (FSIAL), ce qui porte les effectifs de la CFTC à plus de 150.000 membres.
Le Syndicat Général de l'Education National (SGEN), qui refuse d'être digéré par la CGT réunifiée, préfère se fondre dans les rangs de la CFTC en 1938.
En 1940, Jules Zirnheld, président de la CFTC, et ses 400.000 adhérents pensent que, comme ils sont chrétiens, ils seront à l'abri de la politique anti-syndicale du maréchal Pétain. Mais la CFTC, comme tous les autres syndicats, est dissoute et interdite.
Le gouvernement met ensuite en place une Charte du Travail et remplace tous les syndicats par une Corporation unique. La CFTC choisit alors d'entrer dans la clandestinité.
Jules Zirnheld et d'autres dirigeants de la CFTC cosignent ensuite, avec la CGT, le "Manifeste des 12", lequel affirme l'indépendance des syndicats vis à vis du pouvoir pétainiste, leur opposition aux persécutions religieuses, à l'antisémitisme et aux délits d'opinion.
Plusieurs des responsables de la CFTC rejoignent alors les mouvements de résistance de Libération Nord et de Libération Sud. Puis, en août 1944, la CGT et la CFTC lancent en commun un appel à la grève générale qui fait écho à celui qui vient d'être lancé par l'ensemble de la Résistance parisienne pour appeler à l'insurrection de Paris...