1906-CGTDans la foulée de la Révolution russe de 1917, l'Internationale Syndicale Rouge est créée en 1921. Son apparition provoque des divisions entre les syndicalistes réformistes modérés et les syndicalistes révolutionnaires.

Au sein du syndicat français Confédération Générale du Travail (CGT), le courant modéré est largement majoritaire et il reste fidèle à Léon Jouhaux, son dirigeant. La minorité révolutionnaire décide alors de quitter la CGT.

Proche du Parti Communiste et de la mouvance anarco-syndicale, ils mettent sur pied une nouvelle centrale syndicale qu'ils nomment Confédération Générale du Travail Unitaire (CGTU). Assez rapidement, les anarchistes quittent la CGTU tandis que, du côté de la CGT, les réformistes modérés se rapprochent des socialistes de la Section Française de l'Internationale Ouvrière (SFIO) et montrent de l'hostilité à l'égard de la CGTU.

Mais, en 1933, l'arrivée au pouvoir d'Hitler en Allemagne et la poussée de l'extrème-droite en France amènent ces 2 syndicats à fusionner. En 1936. Benoit Frachon, dirigeant de la CGTU, entre alors dans l'équipe de direction de la CGT. En 1938, la fin du Front Populaire ravive les tensions. Puis, en août 1939, la signature du Pacte germano-soviétique et son approbation par le Parti Communiste Français consomment la rupture.

La CGT décide alors d'exclure tous les communistes. Après la défaite, Philippe Pétain obtient le pouvoir et dissout les syndicats. Benoit Frachon (ex CGTU) entre dans la clandestinité et crée les Comités Populaires. La CGT se rallie en partie à Pétain mais Léon Jouhaux et ses fidèles rejoignent Benoit Frachon. D'autres préfèrent s'allier à la Confédération Française des Travailleurs Chrétiens, elle aussi clandestine...