Comme son père avant lui, Nikita Nikita Khrouchtchev exerce le métier de mineur, à Kalinka, dans la province russe de Koursk. Après la révolution d'octobre 1917, il adhère au Parti Communiste et devient alors fonctionnaire. Un proche de Staline le prend sous sa protection et Khrouchtchev monte rapidement les échelons dans la hiérarchie du parti. Il prend ensuite la direction du Parti Communiste d'Ukraine et procède à l'épuration voulue par Staline. En 1943, c'est en tant que commissaire politique qu'il participe à la bataille de Stalingrad où il stimule l'ardeur des soldats.
A la mort de Staline, en 1953, le zélé serviteur qu'a été Khrouchtchev est nommé premier secrétaire : le nouveau N°1 de l'URSS installe alors ses propres fidèles à tous les postes clés, après en avoir évincé les staliniens. Il fait ensuite condamner à mort Beria, le chef de la police politique, fait libérer environ 1 million de prisonniers détenus dans les goulags de Sibérie et fait supprimer du code pénal soviétique le délit de crime contre-révolutionnaire. Puis, au cours du XXéme congrés du Parti Communiste d'URSS, en février 1956, il dévoile et dénonce les crimes de Staline...
Les communistes du monde entier sont stupéfaits. En Hongrie, ces révélations "mettent le feu aux poudres" et provoquent une insurrection dans tout le pays. Imre Nagy, le chef du gouvernement communiste, annonce alors que la Hongrie quitte le bloc soviétique.
Craignant la contagion, Nikita Khrouchtchev ordonne aussitôt aux blindés de l'Armée Rouge de se rendre à Budapest. Les insurgés se font massacrer et, à l'automne 1956, comme Staline avant lui, Nikita Khrouchtchev cumule les fonctions, décide seul et réduit de nouveau les libertés.
Il ordonne la construction d'un mur autour de Berlin-ouest en août 1961 et, en 1962, fait secrètement acheminer des missiles nucléaires dans l'île de Cuba, prenant ainsi le risque de déclencher une guerre mondiale avec les USA.
Les Etats-Unis découvre la présence de l'armement russe et il s'ensuit aussitôt un bras de fer qui se termine par le retour précipité des missiles soviétiques en URSS. Khrouchtchev ajoute alors à cet échec humiliant celui d'une réforme ratée de l'agriculture, laquelle s'avère désastreuse pour le pays. Le 13 octobre 1964, il est remercié et c'est Leonid Brejnev qui prend sa place de 1er secrétaire.