Issu d'une famille bourgeoise aussi aisée que dévote, François Mitterrand découvre la politique auprès des Volontaires Nationaux, l'organe de jeunesse des nationalistes des Croix de Feu. Jeune soldat en 1940, il est fait prisonnier mais s'évade pour rejoindre son amour du moment, Catherine Langeais.
En 1942, il devient l'ami de René Bousquet et se met au service du maréchal Pétain qui, en retour, le décore pour bons et loyaux services.
Mais, en 1943, le haut-fonctionnaire Mitterrand entre dans la Résistance sous le nom de code de Morland.
Détestant autant les communistes que les gaullistes, il se fait élire député de la Nièvre en 1946 sous l'étiquette de l'Union Démocratique et Socialiste de la Résistance.
Il est par la suite présent dans plusieurs gouvernements de la 4ème République, notamment comme ministre de l'Intérieur de Pierre Mendes-France.
Lorsque le général de Gaulle arrive au pouvoir en 1958, François Mitterrand dénonce la transformation de la République en monarchie républicaine. En 1965, il représente l'opposition aux élections présidentielles, qu'il perd face à de Gaulle. En 1971, il prend la direction du Parti Socialiste et s'allie avec le Parti Communiste Français (PCF), avec qui il partage le Programme Commun de Gouvernement.
La droite divisée lui permet d'être élu président de la République le 10 mai 1981 avec 51,76% des voix. Il profite alors de la "monarchie républicaine" qu'il dénonçait, tout en instituant la retraite à 60 ans, la 5ème semaine de congés payés, l'impôt sur les grandes fortunes et la semaine de 39 heures. Puis, en 1983, il opère un brusque virage politique et instaure la rigueur et l'austérité avant de privatiser une partie des entreprises d'état...