A bord de la corvette L'Astrolabe (qu'accompagne La Zélée), l'explorateur français Dumont d'Urville quitte, en 1840, le port australien d'Hobart. De là, les 2 équipages parviennent à atteindre la côte de l'Antarctique et découvrent ainsi un territoire qu'aucun humain avant eux n'a jamais vu. Dumont d'Urville y fait alors planter un drapeau français et déclare que les 150 miles de côte qu'il a découvert appartiennent désormais à la France. En hommage à son épouse, il leur donne le nom de Terre Adélie...

1948-Terre AdelieLa France va cependant devoir attendre 1925 pour qu'un décret international réaffirme ses droits sur ce lointain territoire. Mais, toutefois, ce décret impose une condition : pour que les prétentions de la France soient reconnues, ce pays devra y maintenir une présence humaine.

Pourtant, ce n'est qu'en novembre 1948 que le navire Commandant-Charcot quitte le port de Brest et met le cap sur la Terre Adélie. A son bord, 58 hommes ont pris place...

Les membres de la mission antarctique de Paul-Emile Victor y côtoient des militaires de la Marine Nationale et 2 chargés de mission du gouvernement français. S'y ajoutent 30 chiens de traîneaux et plusieurs dizaines de tonnes de matériel. L'objectif officiel de cette expédition est d'installer en Terre Adélie une station d'observation météorologique et géophysique, ainsi que d'étude des radiations solaires.

Bien évidemment, cette station (où 30 à 40 personnes résideront) aura également un intérêt stratégique pour la France, ce qui, d'aprés elle, justifie entièrement la présence de ses militaires en Antarctique. Effectivement, les hommes de la Marine Nationale française se trouveront désormais à une distance convenable pour surveiller les routes maritimes et les routes aériennes de la région australe.