Vers la fin novembre, la Pravda exige une action immédiate de lutte contre "la ruine de l'économie, le chaos et la corruption". Le journal communiste russe ajoute que l'armée ne supportera plus d'autres humiliations et ne servira plus un état qui n'existe plus ! Le 6 décembre, c'est Mikhaïl Gorbatchev qui, "au nom des millions de russes de Crimée et du Kazakstan", conteste à l'Ukraine le droit de faire sécession.
Dés le lendemain, Gorgatchev passe à l'action et signifie au général Viktor Lobov, chef d'état-major, qu'il est limogé pour "raisons de santé".
Mais le dimanche 8, Boris Eltsine (président de Russie), Leonid Kravtchouk (président d'Ukraine) et Stanislas Chouchkevitch (président du soviet suprème de Biélorussie) se réunissent à Minsk et y rédigent un communiqué commun...
Les dirigeants de Russie, d'Ukraine et de Biélorussie annoncent alors avoir constaté que l'Union des Républiques Soviétiques Socialistes a cessée d'exister en tant que réalité géopolitique.
Agissant de leur propre chef, c'est ainsi que les 3 hommes mettent fin à 70 ans de régime communiste en URSS. Boris Eltsine téléphone alors à George Bush, président des USA, pour l'informer de cette décision...
La réaction du secrétaire d'état James Baker reste mesurée et empreinte de prudence : il redoute que l'URSS ne se décompose en une myriade de pays dont certains pourraient avoir "des vélléités d'expansion". Il rappelle également que cette même URSS possèdait un redoutable arsenal nucléaire et que, à sa connaissance, ce dernier n'a toujours pas disparu.