A la question de savoir s'ils acceptent la nouvelle Constitution de la 5ème République proposée par le général Charles de Gaulle, prés de 80% des français de la métropole a répondu "oui" le dimanche 28 septembre. Ce résultat dépassant largement l'habituel clivage droite-gauche, il est évident qu'un grand nombre des électeurs socialistes et communistes ont accordés leur confiance à de Gaulle.
Avant ce référendum, les socialistes se sont d'ailleurs prononcés à 69,2% pour le "oui" au cours du congrés de la SFIO.
Les meilleurs résultats du "non" se retrouvent dans les 3 département du Limousin, de tradition radicale-socialiste, ainsi que dans le midi viticole.
Dans le département de l'Algérie française, les électeurs ont trés peu suivi la consigne d'abstention ordonnée par le Front de Libération National (FLN). N'osant pas non plus voter contre le gouvernement français, les algériens ont donc massivement votés "oui".
Il en est de même dans tous les territoires d'outre-mer, si ce n'est en Guinée où les électeurs ont trés fortement opté pour le "non". Dés le 29 septembre, le chargé de mission Jean Risterucci rend alors visite à Sekou Touré, le chef du gouvernement guinéen...
Il lui fait officiellement part de la décision que le gouvernement français vient de prendre au vu du vote des électeurs guinéens : la France informe la Guinée qu'elle ne devra désormais plus du tout compter sur les services que lui accordait généreusement l'administration française... ni sur aucune des aides financières de la France.
