Le socialiste François Mitterrand, président sortant de la République française, axe sa campagne électorale sur l'idée que l'union de tous les français est indispensable pour faire face aux défis des temps nouveaux, cette union étant indissociable d'une politique de solidarité envers les plus faibles. Face à lui, le gaulliste Jacques Chirac, 1er ministre de "cohabitation" de François Mitterrand, est plutôt à la peine...
Il obtient, 4 jours avant le scrutin, une opportune libération des otages français détenus au Liban.
Cependant, le 8 mai, 54% des français choisissent d'accorder un 2nd mandat à François Mitterrand.
Cette victoire, obtenue au delà de l'électorat de gauche, dévoile l'existence d'une fracture au sein de la majorité parlementaire de droite, que les centristes Raymond Barre et Valéry Giscard d'Estaing révèlent au grand jour...
Ils expriment dans les médias leur souhait de créer une force "libérale et sociale" indépendante.
Charles Pasqua et Jacques Chirac (qui doit désormais démissionner de son poste de 1er ministre) annoncent de leur côté qu'ils pratiqueront une "opposition rigide".
Jean-Marie Le Pen (Front National), après sa percée au 1er tour, invite la droite gaulliste à le rejoindre désormais dans un "rassemblement du peuple de France".
La Bourse de Paris, contrairement à l'élection de François Mitterrand en 1981 (au lendemain de laquelle le Franc avait fortement chuté) termine cette fois en légère hausse.