En décembre 1987, Ronald Reagan et Mikhail Gorbatchev signent à Washington un traité sur l'élimination des euromissiles qui devra, par la suite, être approuvé par le Sénat américain. A Moscou, le 26 mai 1988, quelques cent juifs soviétiques manifestent pour réclamer le droit d'émigrer mais la presse n'en parle pas : elle préfère publier les thèses du comité central pour la conférence du parti, en juin...
Mikhail Gorbatchev y développe son projet de faire de l'URSS un "état socialiste de droit" avec limitation des mandats électifs.
Outre le soutien du comité central du Parti Communiste de l'Union Soviétique, il bénéficie de celui du bureau politique du parti car il est l'homme qui est sorti victorieux de la crise du Caucase !
Il espère également que son programme recueillera l'adhésion de la population.
C'est pourquoi il est très irrité par l'idée de Ronald Reagan de vouloir à tout prix rencontrer des dissidents soviétiques au cours de sa visite à Moscou, le 27 mai.
Pour Gorbatchev, le débat politique ne peut avoir lieu que dans le cadre du socialisme et ceux qui refusent ce débat se mettent en marge de la société, qu'il s'agisse de nationalistes ou de religieux.
Le projet de changement de Mikhail Gorbatchev se veut dénonciateur du conservatisme, du dogmatisme et de la bureaucratie.
Ses réformes ne sont cependant, à de rares exceptions près, que très peu perceptibles, pour l'instant du moins, dans le quotidien de ces millions de soviétiques dont Gorbatchev veut obtenir le soutien... enthousiaste.