Dés 1935, après avoir fait de la lutte contre le nazisme sa priorité, le Parti Communiste Français (PCF) met en tête de ses combats la défense de la paix avec l'Allemagne. Le 25 août 1939, le journal communiste L'Humanité se félicite donc du renforcement de la paix en Europe, que la signature du pacte de non-agression entre l'URSS de Joseph Staline et l'Allemagne d'Adolf Hitler va favoriser...

L'Humanité_-_23-11-1911_-_Grève_Draveil

Un grand nombre des 300.000 adhérents du PCF se dit alors en désaccord avec la direction de son parti.

Ils affirment même que ce pacte va, au contraire, permettre à Hitler d'attaquer la France.

Des milliers d'entre eux, ainsi que 20% des députés communistes, décident de quitter le PCF. Pendant que Staline et Hitler se partagent la Pologne, la direction du PCF s'aligne imperturbablement sur la position de Viatcheslav Molotov, le chef du gouvernement de l'URSS...

Molotov affirme que l'Allemagne est un état qui aspire à la paix alors que la France et l'Angleterre sont pour la continuation de la guerre. La presse de l'Union Soviétique se garde d'ailleurs de proférer la moindre critique contre le régime nazi et, en France, le journal L'Humanité (devenu clandestin) s'en prend violemment à la "guerre impérialiste" voulue par les britanniques et le général de Gaulle

Le 19 juin 1940, au nom de l'alliance entre l'URSS et l'Allemagne, le PCF demande aux autorités allemandes d'autoriser la reparution de L'Humanité. La vive hostilité du gouvernement français fait cependant échouer la légalisation de ce journal. A la fin de l'année 1940, les effectifs du Parti Communiste Français ont fondu et ne sont désormais plus que de quelques milliers de militants.