Pierre Laval quitte son Auvergne natale pour Paris où il devient avocat. D'abord socialiste révolutionnaire, il défend souvent les syndicalistes de la CGT. Puis il est élu maire divers-gauche, à Aubervilliers, en 1923. Laval bénéficie ensuite de la protection d'Aristide Briand et, en 1931, devient grâce à lui en même temps président du Conseil, ministre de l'Intérieur et ministre des Affaires étrangères sous l'étiquette du centre-droit.
En 1935, Pierre Laval, qui a fait fortune dans la presse écrite et la radio, crée un gouvernement d'union national appliquant des décrets-lois et ressemblant fort à une dictature républicaine. Laval prône de rester en paix avec Mussolini et Staline. En janvier 1936, il est évincé par le gouvernement de Front populaire mais, de retour au pouvoir en 1940, Laval est convaincu que l'Allemagne va écraser l'Angleterre...
Le 16 juillet, il propose à Otto Abetz, qui représente les forces d'occupation allemandes, la collaboration totale de la France. Avant Pétain, Laval rencontre Adolf Hitler à Montoire le 22 octobre et, le 9 novembre, il propose au maréchal Goering l'engagement militaire de la France aux côtés des soldats allemands. Soutenus par les nazis, Pierre Laval s'emploie alors en secret à remplacer le maréchal Pétain...
Mais, le 13 décembre, le chef de l'état français évince Laval de son poste de vice-président et le fait placer en résidence surveillée. Quatre jours plus tard, sur ordre des nazis, des S.S. viennent chercher Pierre Laval et l'emmène en zone occupée où il est mis à l'abri des partisans de Pétain qui, pour le moment du moins, restent favorables à la Révolution nationale plutôt qu'à la collaboration avec l'occupant...