Lorsqu'en 1895 est fondée la Confédération Générale du Travail (CGT), la retraite à 60 ans fait déja partie des revendications des ouvriers français. Entre 1950 et la fin des années 1970, cette demande perdure et reste une des priorités des syndicats ouvriers et des partis de gauche. Puis, en 1981, la gauche unie accède au pouvoir en France quand François Mitterrand en est élu président de la République...

1983-Pierre Beregovoy


Le 4 février 1983, les syndicats patronaux, ceux des ouvriers et le gouvernement socialiste signent un accord qui permet désormais aux salariés qui le souhaitent de bénéficier d'une retraite à taux plein dés l'âge de 60 ans.


Pierre Bérégovoy, ministre socialiste des Affaires sociales, se félicite de ce qu'il considère comme étant une grande conquête sociale. La CGT parle quant à elle d'une importante victoire de la classe ouvrière.

Le syndicat Force Ouvrière (FO) déclare qu'il s'agit d'une étape importante et la Confédération Française Du Travail (CFDT) avoue avoir signé "avec beaucoup de joie".

Le régime général assurera dorénavant un minimum de 2.200 francs à ceux qui auront cotisés pendant 37,5 ans et les régimes complémentaires y ajouteront 20% de la valeur du salaire moyen qu'aura gagné le salarié au cours de sa carrière.

Les petits salariés percevront une retraite équivalente à 80% de leurs derniers salaires. Le syndicat patronal CNPF met cependant en garde ceux qui crient trop vite à la solution miracle. La Confédération Générale des Cadres (CGC) affirme de son côté qu'il s'agit d'une régression sociale pour les cadres qui gagnent entre 10.000 et 20.000 francs par mois car leur pension passera, en moyenne, de 60 à 52% du dernier salaire.