Ayant combattu contre l'Allemagne, le Japon fait partie des 5 vainqueurs de la 1ère guerre mondiale.
Le 18 janvier 1919, il siège donc aux côtés de l'Angleterre, de l'Italie, des USA et de la France à la Conférence de la paix.
L'objectif de cette Conférence est de créer la Société Des Nations (SDN).
Le Japon fixe comme préalable à cette création l'inscription du principe d'égalité des races.
Les USA veulent quant à eux l'inscription de la liberté religieuse.
L'Angleterre, qui souhaite retarder la discussion sur ces sujets, en demande le report.
William Morris Hugues, 1er ministre australien, veut une Australie blanche...
Il signale donc que, quoi qu'il en soit, il refusera de devoir un jour laisser entrer des Japonais dans son pays.
Par solidarité impériale, l'Angleterre s'aligne sur la position de l'Australie. Le Japon accepte alors de retirer le mot race de sa demande préalable et il reçoit ainsi le soutien de l'Italie et de la France. Les USA s'empressent alors de rappeler que le Japon doit impérativement obtenir l'unanimité des 17 votants.
Dans un premier temps, la Chine se rallie à la position japonaise. Mais les revendications territoriales du Japon et la violente répression qu'il fait subir à la Corée amène la Chine à changer brusquement d'avis et à quitter la Conférence de la paix.
Le préalable d'égalité raciale demandé par le Japon provoque également la vive opposition du Congrès américain. Son Sénat refuse lui aussi d'approuver cette égalité et, en 1920, les USA se retire de la Société Des Nations. Les nationalistes japonais dénoncent le racisme anti-japonais de la SDN puis, en 1933, l'empire du Japon décide finalement d'oublier la paix mondiale et quitte à son tour la SDN...