Le 26 avril, à l'issu du 1er tour de l'élection présidentielle française, le président Valéry Giscard d'Estaing obtient 28,21% des voix. Il est suivi de près par François Mitterrand, le candidat du Parti Socialiste, qui réalise un score de 25,90%. C'est le meilleur résultat obtenu par un socialiste depuis la Libération. Avec 17,95%, le gaulliste Jacques Chirac (RPR) est 3ème et ne sera donc pas présent au 2nd tour...
La 4ème place revient au communiste Georges Marchais (15,42%) qui réalise ainsi le plus mauvais score obtenu par son parti depuis 1936.
Arlette Laguiller (Lutte Ouvrière) 2,3%, Michel Crépeau (Mouvement des Radicaux de Gauche) 2,21% et Huguette Bouchardeau (Parti Socialiste Unifié) 1,1%, se désistent tous les 3 pour François Mitterrand.
A eux 3, ils représentent 5,61% d'électeurs susceptibles de voter pour Mitterrand au mois de mai...
Le candidat de la gauche bénéficiera ainsi d'un potentiel de 46,93% de voix au second tour, ce qui est toutefois encore insuffisant pour l'emporter.
Le duel pour la présidence, qui opposera donc le socialiste François Mitterrand au président centriste Valéry Giscard d'Estaing, semble donc sans surprise...
Il devrait se conclure par la victoire du président, lequel possède "sur le papier" une avance confortable sur son rival.
Les giscardiens choisissent aussitôt de faire campagne sur le fait que François Mitterrand est l'otage du vote communiste.
Un ministre affirme même que les électeurs vont devoir choisir "entre le collectivisme et la liberté".
Jacques Chirac, dirigeant du Rassemblement Pour la République (RPR) annonce pour sa part qu'il votera "à titre personnel" pour Valéry Giscard d'Estaing...
Il ajoute cependant qu'il ne donne aucune consigne de vote à ses électeurs.
Pendant ce temps, les actions cotées à la Bourse de Paris chutent brusquement de 1,9% de leurs valeurs.
Le syndicat CFDT, proche du Parti Socialiste, affiche quant à lui une surprenante confiance en la future victoire de la gauche...