Au milieu du 19ème siècle, le grand duché du Luxembourg accepte de perdre les 2 tiers de son territoire (que se partagent la Belgique, l'Allemagne et la France) en échange de son indépendance. Quittant la Confédération germanique, le Luxembourg indépendant entre toutefois dans l'Union Douanière Allemande. L'élite luxembourgeoise exige cependant que le français devienne la langue administrative du pays et obtient en outre qu'elle soit enseignée à l'école primaire, au même titre que l'allemand.
A partir de 1912, la langue luxembourgeoise commence à son tour à être enseignée à l'école mais à raison d'une seule heure par semaine.
En 1940, l'armée d'Adolf Hitler envahit le Luxembourg. Le dictateur interdit l'usage du français au profit de l'allemand et annexe le Luxembourg au Reich.
Les autorités allemandes décident en 1941 de procéder à un recencement de la population reposant sur 3 questions : les habitants du Luxembourg devront déclarer leur éthnie, leur langue maternelle et leur nationalité...
A ces 3 questions, ils répondent trés massivement Luxembourgeois, Luxembourgeois et Luxembourgeois ! L'occupant annule aussitôt ce recensement.
Puis, en 1942, les nazis décident d'enrôler de force les jeunes Luxembourgeois dans l'armée allemande, ce qui déclenche aussitôt une vague de grèves dans tout le Luxembourg.
Au lendemain de la guerre, le français redevient la langue administrative. L'allemand, bien qu'enseigné à l'école, est désormais moins parlé que le luxembourgeois et le français. Puis, le 24 février 1984, le luxembourgeois devient officiellement la langue nationale du Luxembourg et, au début du 21ème siècle, tout demandeur de la nationalité luxembourgeoise doit désormais passer un examen de maitrise du luxembourgeois.