Aux alentours de 1985, 39% des Américains se disent hostiles au Japon, qu'ils perçoivent comme un facteur potentiel de guerre. En 1991, une grande partie de la population noire, les syndicats ouvriers et l'extrême-droite affirment craindre la montée en puissance de l'économie japonaise. Pour sa part, l'équipe du président George H Bush reproche au Japon sa faible participation dans la guerre contre Saddam Hussein...
Si le Japon ne s'est pas engagé militairement, il a par contre financé les alliés avec 13 milliards de $. Des élus américains proposent alors d'armer le Japon en lui vendant du matériel "Made in USA".
Ce "Made in USA" fait comprendre aux Japonais qu'ils doivent adapter leur stratégie économique : ils font alors venir du Japon des pièces, les font assembler dans leurs usines du Mexique et exportent ensuite des produits finis aux USA.
Puis, dans un 2ème temps, les constructeurs japonais décident d'installer leurs usines directement sur le sol des Etats-Unis...
Ils contentent ainsi les Américains qui achètent à eux-seuls 40% des voitures japonaises. Ces dernières, bien qu'assemblées aux USA, le sont cependant avec des pièces et des machines japonaises, ainsi que par des cadres exclusivement japonais ! Les bénéfices sont, par ailleurs, intégralement rapatriés au Japon, lequel ne fait qu'appliquer la leçon qu'il a apprise des américains.
Quand Sony, Matsushita et Mitsubishi rachètent les firmes Columbia Pictures, MCA et le Rockfeller Center, la presse se déchaîne et accuse le Japon de vouloir aussi s'emparer du marché du cinéma américain ! Le Japon dénonce alors le protectionnisme que pratique les USA, notamment celui qui concerne les importations de denrées agricoles. Il rappelle également aux Etats-Unis que le Japon possède par ailleurs 30% de sa dette sous la forme de bons du Trésor...