La surveillance des communications dans le monde commence en 1946 par la signature du traité de l'United Kingdom United States Communications Intelligence Agreement (UKUSA) entre les USA et l'Angleterre. En 1948, les Etats-Unis figurent dans ce traité comme PARTIE 1 et la NSA, leur agence de renseignements, comme PARTIE PRINCIPALE. L'Angleterre, le Canada, l'Australie et la Nouvelle Zelande sont PARTIE 2...
Chacun de ces pays (qui sont tous anglophones) est chargé de surveiller les communications de la région du monde qui lui a été confiée par l'UKUSA.
De plus, il doit partager son matériel de surveillance et confier tous les renseignements qu'il a recueilli avec PARTIE 1.
UKUSA, qui a dés le départ été créé pour surveiller l'URSS, étend par la suite ses écoutes aux mouvements anticoloniaux et anticapitalistes, lesquels prolifèrent un peu partout sur la planète.
Le Japon et l'Allemagne deviennent à leur tour membres de l'UKUSA en tant que PARTIE 3 et, à ce titre, n'ont pas accès à la totalité des renseignements collectés. L'Iran devient elle aussi PARTIE 3 mais, en 1979, elle est remerciée par les USA, qui la remplace par... la Chine communiste. Deng Xiaoping autorise alors la CIA et la NSA à implanter des bases pour surveiller l'URSS sur le sol chinois, à condition que les opérateurs soient tous chinois.
A partir de 1991, au lendemain même de la chute du régime communisme de l'URSS et des pays du bloc d'Europe de l'Est, la surveillance exercée par UKUSA est transformée en outil d'espionnage économique. Cependant, les écoutes servent toujours en priorité à défendre les intérêts économiques des États-Unis au détriment des autres pays... même ceux qui ont un régime capitaliste et ceux que les USA qualifient de "pays amis".