En 1982, les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises (FARL) assassinent Charles Ray (attaché militaire de l'ambassade des USA à Paris et agent de la CIA) et Yacov Barsimentov (agent du Mossad, le service secret israélien). Les FARL entendent ainsi protester contre l'invasion du Liban par l'armée israélienne, une occupation que le gouvernement de Ronald Reagan a vivement soutenue, encouragée, voire favorisée.
Accusé d'être le chef des FARL, le libanais Georges Ibrahim Abdallah est arrêté à Lyon en 1984.
Au cours de son procès, il nie avoir participé aux actions dont les juges l'accusent mais se déclare toutefois solidaire de la lutte armée menée par les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises.
Incarcéré en France depuis 2 ans, il est condamné en 1986 à une peine incompressible de 13 ans pour complicité d'homicide.
Le 27 octobre 1999, la peine de Georges Ibrahim Abdallah est purgée mais il est maintenu en prison. En effet, bien que les FARL n'aient jamais commis d'attentats aveugles contre des civils et bien que Georges Ibrahim Abdallah ait toujours nié faire partie de ce groupe armé, le gouvernement français a cependant décidé de le considérer comme un dangereux terroriste et l'a condamné à la prison à perpétuité.
Depuis 1999, les USA et Israël n'ont, de leur côté, jamais relaché leur pression sur la France pour qu'elle le maintienne en détention dans sa prison des Hautes-Pyrénées. Georges Ibrahim Abdallah ne cesse quant à lui de demander à la justice française de lui accorder sa libération. Puis, débouté par un jugement négatif de la Cour de cassation en 2016, il se résigne finalement à finir sa vie dans une prison française...