En 2000, le 1er ministre travailliste israélien Ehoud Barak n'a plus de majorité : seul 26 des 120 députés de la Knesset le soutiennent désormais ! Bill Clinton, le président démocrate des USA, décide alors de l'aider et propose de réunir Yasser Arafat, Ehoud Barak et lui-même pour entamer des négociations sur la création d'un état palestinien. Arafat accepte à une condition : ne pas être accusé de l'échec probable de ces négociations...

2000-Yasser ArafatEhoud Barak et Bill Clinton donnent leur parole, le principal étant pour eux que les négociations démarrent. Mais Yasser Arafat a vu juste : quelques temps après, les discussions sont brusquement rompues.

Les partisans du 1er ministre annoncent alors, dans les médias israéliens, que toute la responsabilité de cet échec est dûe au refus total de Yasser Arafat d'accepter l'offre généreuse faite par Ehoud Barak pour créer un état palestinien.

Les déclarations officielles des Etats-Unis et d'Israel affirment par la suite, l'une comme l'autre, que Yasser Arafat est le seul responsable de cet échec !

Le peuple israélien est donc convaincu que leur 1er ministre a fait toutes les concessions qu'il était possible de faire.

Ils ne prennent pas en compte que la proposition d'Ehoud Barak était inacceptable car elle aurait placé les Palestiniens dans une situation où ils n'auraient rien pu faire d'autre que de survivre.

De plus, Yasser Arafat n'aurait jamais pu accepter l'offre israélo-américaine sans l'accord des autres pays arabes. Par ailleurs, l'opinion publique israélienne n'a soigneusement jamais été informée qu'Ehoud Barak et Bill Clinton ont, cette année là, trahis la promesse qu'il avait faite à Yasser Arafat... dans le seul but de servir l'intéret politique du 1er ministre israélien.