En décembre 1936, l'URSS de Joseph Staline traite les dirigeants espagnols comme des colonisés. L'ambassadeur d'URSS en Espagne transmet directement au gouvernement espagnol les ordres de Staline, lequel exige désormais la fusion du parti socialiste dans le parti communiste, ainsi que la dissolution du POUM (le parti trotskiste). Largo Caballero, président socialiste du Conseil, trouve que trop c'est trop et refuse d'obéir...
Il commence alors à écarter de l'armée républicaine et du ministère de la Guerre tous les communistes qui y ont été infiltrés.
Le bureau politique du Parti Communiste Espagnol (PCE) se réunit le 4 mars 1937 à Valence et les nombreux conseillers soviétiques qui participent à la réunion ordonnent la "démission" de Largo Caballero.
Les communistes espagnols s'inclinent et acceptent d'évincer Francisco Largo Caballero pour le remplacer par Juan Negrin...
Le 3 mai, les gardes d'assaut du communiste Rodriguez Salas attaquent le central téléphonique de Barcelone : les ouvriers anarchistes qui l'occupent se défendent aussitôt et les combats se soldent par plus de 500 morts.
Le PCE dénonce alors une "insurrection pro-franquiste, ourdie par les anarchistes de la Confédération National du Travail (CNT) et par les trotskistes du POUM" : dans la foulée, les ministres communistes menacent aussitôt de démissionner...
Ils obtiennent ainsi la dissolution des "syndicats et partis anti-staliniens de Catalogne", le contrôle des radios catalanes par des conseillers soviétiques et demandent que Caballero renonce à sa fonction de ministre de la Guerre. Mais Largo Caballero refuse : les ministres communistes démissionnent donc en bloc, tandis que l'URSS menace de suspendre son aide militaire. Largo Caballero s'incline donc et, le 15 mai, le docile Juan Negrin le remplace...