Pour soutenir l'effort de guerre de leur pays, 30 millions d'épargnants allemands déposent, en 1914, 40 milliards de marks-or. Mais en 1922, l'Allemagne, vaincue et exsangue, doit payer 132 milliards de marks-or de réparations de guerre. La monarchie impériale cède la place à une république où sociaux-démocrates et communistes se disputent le pouvoir. En juillet, 1 dollar vaut 401 marks. Mais, en janvier 1923, il en vaut 7260...
Puis, 10 mois plus tard, le dollar s'échange contre... 4,2 milliards de marks-or !
Les salariés exigent d'être payés chaque jour : ils reçoivent un sac rempli de billets, qui perdent une grande partie de leur valeur dés le lendemain.
Le salaire hebdomadaire d'un ouvrier est de plus de 2 milliards de marks mais un pain coûte 1 milliard.
Le prix de la nourriture est multiplié par 100 d'un jour sur l'autre et les bassines servent désormais de porte-monnaie.
Pour faciliter les achats, des billets de 1 milliard sont imprimés. Mais la situation empire encore et, désormais, une semaine de salaire ne permet d'acheter de la nourriture que pour 3 jours. La pomme de terre, base de l'alimentation allemande, est devenue un produit de luxe. Des voleurs de nourriture écument les campagnes et les médecins exigent que leurs honoraires soient payés en aliments. Puis, en 1924, l'état crée le nouveau mark...
Il vaut 1 milliard de mark-or. Cette dévaluation ruine les 30 millions d'épargnants de 1914, qui ne récupèreront jamais leur épargne. En octobre 1929, la crise qui sévit aux USA atteint l'Europe et frappe de plein fouet la trés fragile économie allemande : les banques germaniques sont ruinées et, en 1933, plus de 34% des Allemands sont sans travail. Devenu maître de l'Allemagne, Adolf Hitler leur promet du travail et du pain...