Si la société Dunlop est la 1ère à commercialiser des pneumatiques sur les bicyclettes, la firme Michelin est, en 1895, la 1ère à les utiliser sur les automobiles. En 1900, fort de leur succès sur le florissant marché français, André et Edouard Michelin font éditer un guide, nommé Guide Michelin, qu'ils offrent aux conducteurs de voitures pour tout achat de pneus Michelin auprès des revendeurs, des constructeurs d'automobiles et des garagistes...
Le tirage de 35.000 exemplaires s'avèrant insuffisant, celui de 1901 passe à 52.000.
Le guide contient des pages pratiques qui indiquent, entre autres conseils, comment réparer une chambre à air et la regonfler avec une pompe Michelin.
En 1902, le guide comporte environ 100 plans de villes où sont localisés les hôtels et les garages, ainsi que les droguistes, quincaillers, épiciers, forgerons, garagistes et hôteliers qui vendent de l'essence.
Une version en allemand (sur l'Allemagne) parait en 1910 et une version en anglais (sur l'Angleterre) en 1911.
La parution de ces 3 guides est interrompue pendant la guerre et seule l'édition française reprend en 1920. Elle comporte 800 pages mais est désormais vendue 7 francs.
A partir de 1926, le guide s'enrichit d'une liste nationale de restaurants et ceux qui en sont jugés dignes sont annotés d'une petite étoile. L'idée est reprise en 1933 et les meilleurs établissements sont alors récompensés d'une, 2 ou 3 étoiles. L'édition du guide 1939 est, quant à elle, réimprimée par l'état-major de l'armée américaine : les plans des villes françaises sont d'une grande utilité pour l'armée des Etats-Unis lorsqu'elle débarque en France en 1944.
Par la suite, le Guide Michelin va surtout renforcer son équipe d'anonymes inspecteurs chargés de tester les restaurants qui recevront une éventuelle distinction...