Staline décrète en 1948 que l'Union Soviétique est le rempart contre la guerre froide que mènent les USA "contre-révolutionnaires impérialistes". Au mois d'août, soutenus par l'ONU, 357 délégués, venus de 45 pays, se réunissent en Pologne et créent un Mouvement de la paix (auquel l'URSS n'est pas hostile). Son 1er congrés, qui se tient à Paris en avril 1949, se heurte alors à l'hostilité de Jules Moch, le ministre français de l'Intérieur...

1949-Mouvement de la paixCe dernier refuse d'accorder des visas aux délégués du Mouvement de la paix qui viennent des pays du bloc communiste.

Les délégués des pays de l'est organisent alors un "congrés des refusés" à Prague, en Tchécoslovaquie.

A Paris, le Parti Communiste Français (PCF) a, de son côté, pris le contrôle total de l'organisation du congrés...

Voyant celà, les organisations non communistes décident de partir et organisent aussitôt un autre "congrés des refusés", cette fois à Paris.

Le Parti Communiste Italien affrète un "train de la paix" entre Rome et Turin et le PCF organise dans toute la France des rassemblements pour le Mouvement de la paix. Le congrès, à Paris, rassemble plus de 2.000 délégués de 72 pays. Dans son discours d'ouverture, le communiste Frédéric Joliot-Curie se dit déçu par la rupture entre les soviétiques et les américains. Pendant 5 jours, plus de 100 orateurs vont ensuite prendre la parole...

Parmi eux, l'acteur Charlie Chaplin, Elisabeth (la reine des Belges), le chanteur Paul Robeson, le prêtre Hewlett Johson et l'abbé Boulier (fondateur de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne). L'américain John Rogge, qui déclare regretter que l'URSS n'accorde pas assez de liberté à ses minorités politiques, se fera huer par les congressistes. Le soviétique Fadeev, qui certifie que l'URSS ne veut pas la guerre, sera quant à lui chaudement ovationné...