Plantés au beau milieu de l'Océan Indien, les 28 km2 de l'île Diego Garcia prennent, au milieu du 20ème siècle, une importance stratégique exceptionnelle pour les USA. Ces derniers, en pleine guerre du Vietnam, veulent y construire une base militaire : ils négocient donc secrètement avec le propriétaire, qui est l'Angleterre. Le 30 décembre 1966, les courriers qui ont été échangés entre Britanniques et Américains tiennent lieu de traité...
Les militaires américains ont obtenus des autorités anglaises le "contrôle exclusif du territoire", donc le droit d'expulser les 2.000 personnes qui vivent dans l'archipel des Chagos.
Ceux qui partent ont interdiction de revenir et l'approvisionnement en nourriture est diminué d'autant.
Le 12 mars 1968, la République de l'île Maurice devient indépendante mais pas l'archipel des Chagos et les USA construisent leur base militaire en 1977.
En 1980, les Mauriciens, à qui l'Angleterre a promis qu'ils récupéreraient leurs îles en 2016, dénoncent l'accord qui leur a été imposé. Il reçoivent le soutien de la plupart des pays d'Afrique, de l'Inde et du Sri Lanka qui demandent tous la fermeture de la base américaine de l'île de Diego Garcia. Les anciens habitants se rassemblent en 1990 au sein d'une association qui prend le nom de Groupe des Réfugiés des Chagos (GRC)...
Le GRC demande alors à la justice des Etats-Unis et à la justice britannique de lui accorder un droit de retour collectif sur ses îles. Les autorités anglaises préfèrent proposer d'accorder la nationalité britannique aux anciens îliens : après avoir accepté de renoncer à tout recours, un millier d'entre eux accepte et s'installe en Angleterre. Ce faisant, ceux qui veulent revenir dans leurs îles voient leurs chances d'y parvenir s'amenuiser considérablement...