Au lendemain de la 2nde guerre mondiale, les pays membres de l'Alliance atlantique (OTAN) décrète que l'Italie va devoir renoncer à mener une politique étrangère autonome et va devoir accepter la protection militaire des USA, ainsi que l'installation de bases militaires et de missiles nucléaires américains sur son sol. De plus, l'OTAN lui imposera sa vie politique et elle devra docilement accepter la tutelle des Etats-Unis et de la CIA...
Le parti centriste Démocratie Chrétienne (DC) et tous les petits partis modérés sont désormais financés par les USA, lesquels leur interdisent formellement de s'allier au 1er parti du pays, à savoir le Parti Communiste Italien (PCI), afin de l'empêcher d'accèder au pouvoir. En 1946, Alcide De Gasperi, dirigeant de la DC, déclare que, pour sauver la démocratie italienne, son parti est condamné à gouverner et le PCI à rester dans l'opposition.
En 1948, l'Italie bénéficie de la mise en place d'un plan Marshall et de prêts du Fond Monétaire International.
Le pays se reconstruit en exportant des produits à faible valeur ajoutée, fabriqués par une main-d'oeuvre nombreuse et peu qualifiée, ce qui permet à Fiat, Pirelli, Olivetti et au pétrolier Eni de prospérer.
Vers 1950, la DC devient une sorte de fédération dont le principal but est de rester le plus longtemps possible au pouvoir.
En 1976, bien que neutralisé, le Parti Communiste Italien représente toujours 34,4% des électeurs.
Mais c'est de groupes catholiques, féministes et estudiantins que va venir la contestation de l'hégémonie de la DC (ainsi que de groupuscules terroristes d'extrême-gauche et d'extrême-droite).
Puis, à la suite de révèlations sur sa proximité avec la loge maçonnique P2 et la CIA, la Démocratie Chrétienne (alors dirigé par Arnaldo Forlani) perd le pouvoir en 1981, après 36 ans à la tête du pays...