Devenu le N°1 du Parti Socialiste Italien (PSI) en 1976, Bettino Craxi fait tout pour empêcher une entente entre la Démocratie Chrétienne (DC) et le Parti Communiste Italien (PCI) de façon à rendre le PSI indispensable à la formation d'un gouvernement. Craxi rappelle donc aux dirigeants de la DC que le PCI déteste l'OTAN, reste plutôt fidèle à l'URSS, aux idées de Lénine et à un "centralisme démocratique" qui n'a rien de démocratique !

Bettino_Craxi_Official_Portrait


Localement, le PSI est déja allié à la DC et, pour rassurer la Communauté Européenne (et les USA), Bettino Craxi convertit alors l'ensemble du Parti Socialiste Italien au libéralisme économique.


Les militants ouvriers abandonnent ce parti, tandis que des Italiens des classes moyennes, séduits par ce virage libéral, et eux aussi rassurés, adhèrent au PSI.

En 1979, la Démocratie Chrétienne devient l'allié officiel des socialistes, du moins jusqu'aux scandales de 1981...

En effet, accusé d'être mélé aux trafics de la mafia, Arnaldo Forlani (DC) démissionne de la présidence du Conseil et est remplacé par Giovanni Spadolini (Républicain).

Ciriaco De Mita prend alors la direction de la Démocratie Chrétienne mais, en juin 1983, lors des élections générales, cette dernière perd 5,4% en obtenant 32,9% des suffrages, devançant toutefois le PCI (29,9%) et le PSI (11,4%), tandis que les néofascistes du MSI font une percée à 6,8%.

Le 4 août 1983, à la surprise de beaucoup, la présidence du Conseil des ministres est attribuée au socialiste Bettino Craxi, qui devient ainsi le 1er socialiste italien à obtenir la place de chef du gouvernement depuis 1922, date de l'arrivée du dictateur fasciste Benito Mussolini. Bien qu'étant la 2nde formation politique du pays, le Parti Communiste reste à l'écart du pouvoir, n'étant toujours pas considéré comme fréquentable par le Parti Socialiste et la Démocratie Chrétienne...