Au milieu du 20ème siècle, les industriels italiens sont propriétaires des plus grands journaux du pays. A partir des années 1970, une triple alliance entre la loge P2 du Vatican, la Démocratie Chrétienne (DC) et le Parti Socialiste Italien (PSI) prend le contrôle de la plupart des journaux nationaux. Au cours de la décennie suivante, le groupe financier Fininvest se construit un empire au sein des chaînes de télévision privées italiennes...

Berlusconi_Andreotti_1984 - CopiePuis Fininvest est rejoint par les firmes Fiat et Olivetti et ils s'emparent ensemble de la quasi totalité des médias.


La corruption qui ronge alors l'Italie n'épargne pas le patron de Fininvest, un certain Silvio Berlusconi, régulièrement cité dans des scandales financiers.


Quant à Gianni Agnelli, patron de Fiat, et Carlo De Benedetti, patron d'Olivetti, ils sont condamnés par des juges pour avoir versés des pots-de-vin à des partis politiques. 

Outre une grande partie de la presse nationale et régionale, le trio Fininvest-Fiat-Olivetti possède également une cinquantaine de revues et magazines, ainsi que des maisons d'édition, des régies publicitaires, des hypermarchés alimentaires et des clubs de football. La prédominance de ce trio est telle qu'il n'a aucun mal à obtenir le silence des médias sur certains sujets sensibles, tels que les relations qui lient la Mafia à la DC et au PSI.

De la même façon, les télévisions, les radios et les journaux du pays préfèrent non seulement se taire mais se gardent également d'évoquer ne serait que les noms des dirigeants des deux partis qui gouvernent alors l'Italie (à savoir le Parti Socialiste Italien et la Démocratie Chrétienne) quand, quelquefois, ces mêmes dirigeants du PSI et de la DC confondent par inadvertance appels d'offre, commandes publiques et affaires privées...