Les USA décident en 1954 de créer une force militaire sud-vietnamienne capable de maintenir au pouvoir un régime politique autoritaire. Ils recrutent pour celà des soldats parmi les nombreux réfugiés sud-vietnamiens qui, fuyant la guerre, arrivent à Saïgon. Le nombre de ces soldats est d'environ 150.000 en 1954 mais il passe à 500.000 en 1965, puis à 1 million en 1972. Pour obtenir ces résultats, les officiers sud-vietnamiens pratiquent l'enrôlement forcé...
Ces officiers, qui sont 70.000 (dont 10.000 officiers supérieurs et 100 généraux), ont été formés par l'armée américaine. Celle du Sud-Vietnam a la haute main sur le fonctionnement administratif et politique du gouvernement, lequel doit suivre les consignes d'un Conseil militaire. L'économie fait aussi partie des attributions de ce Conseil militaire, ce qui donne à l'armée l'occasion de tout piller, y compris l'aide financière qui arrive des USA.
Une partie des 70.000 officiers sud-vietnamiens a aussi mis en place des réseaux de trafics de toutes sortes, ce qui lui permet de s'enrichir copieusement.
Le général Nguyen Van Thieu est le président d'un gouvernement composé de généraux, dont plusieurs sont des membres de l'état-major allié américano-sud-vietnamien.
Nguyen Ton Hoan, dirigeant du parti nationaliste Daï Viet, est quant à lui le seul civil de ce gouvernement de militaires.
En 1975, les forces armées américaines commençant à évacuer le Sud-Vietnam, le régime militaire du dictateur Nguyen Van Thieu se désagrège en peu de temps...
Beaucoup de soldats sud-vietnamiens (dont ceux qui ont été enrôlés de force) préfèrent retourner dans leurs villages. Quant aux officiers, ils choisissent de prendre la fuite plutôt que d'aller affronter les redoutables forces des communistes du Vietminh, que renforcent activement le Vietcong, les combattants communistes du Sud-Vietnam...