Adoptée en 1947, la Constitution de la République italienne se veut antimonarchiste et antifasciste. Le Mouvement Social Italien (MSI), proche des anciens fascistes, est donc tenu à l'écart du pouvoir. En 1969, quand Giorgio Almirante prend la direction du MSI, ce mouvement abrite encore dans ses rangs des groupes de "chemises noires" aux lourds passés judiciaires. En 1984, des scandales de corruption fragilisent la Démocratie Chrétienne...
Les électeurs libéraux se tournent alors vers la Ligue du Nord et les plus conservateurs renforcent le MSI. Mais, en 1994, Gianfranco Fini crée l'Alliance Nationale (AN), un nouveau parti d'extrême-droite qui siphonne les voix du MSI.
Ce dernier change alors de nom, devient MSI-Flamme Nationale et défend l'héritage de Bénito Mussolini. Mais Silvio Berlusconi, chef du parti Forza Italia, soutient l'AN de Gianfranco Fini et lui permet ainsi de devenir maire de Rome.
Silvio Berlusconi demande alors à Fini de "dédiaboliser" l'Alliance Nationale pour permettre à l'union de la droite et de l'extrême-droite de prendre le pouvoir...
En 1996, Gianfranco Fini déclare donc qu'Alliance Nationale est un parti de droite qui condamne toutes les formes de totalitarisme... y compris le fascisme.
De son côté, ne reniant en rien l'héritage de son grand-père, Alessandra Mussolini (elle aussi d'Alliance Nationale) devient maire de Naples.
En 1998, l'Alliance Nationale affirme être devenu un mouvement libéral, démocratique, social, national et respectueux des lois du marché. Toutefois, sa direction reste entre les mains des anciens militants fascistes issus du Mouvement Social Italien (MSI) et une grande partie des adhérents de l'Alliance Nationale continuent de porter des chemises noires et de pratiquer entre eux le salut fasciste mussolinien...