Le Sahara Occidental est une colonie de l'Espagne mais, en 1975, le Maroc met en avant le fait que les Sahraouis parlent le marocain et mentionne également les liens historiques d'allégeance qui ont rattachés les chefs de tribus du Sahara aux sultans du Maroc. Au Sahara, le Front Populaire pour la Libération de la Sagnia El-Hamra et du Rio de Oro (Front Polisario) revendique quant à lui le droit à l'autodétermination de son peuple...
Les Espagnols se retirent du Sahara Occidental peu de temps après et la Cour internationale de justice déboute le Maroc et la Mauritanie en prononçant le droit à l'autodétermination des Sahraouis. Hassan II, roi du Maroc, rassemble alors 350.000 Marocains pour une marche pacifique vers le Sahara Occidental dont le but est de reprendre le contrôle de la région... et de faire oublier aux Marocains les répressions monarchiques de 1971 et 1972.
L'opposition de gauche, représentée par Omar Ben-jelloun, surprend toute la classe politique marocaine en affirmant que la "Marche verte" d'Hassan II est totalement inutile et que le seul moyen de reprendre le Sahara Occidental ne peut se faire qu'en utilisant "la force des armes".
En 1981, convaincu que les Sahraouis voteront leur rattachement au Maroc, le roi Hassan II accepte finalement d'organiser un référendum d'autodétermination...
Mais Abderrahim Bouabid, dirigeant de l'Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), s'oppose alors avec véhémence à la décision du roi Hassan II !
Il considère que le Sahara Occidental doit impérativement être intégré dans le royaume du Maroc, ceci afin d'acter définitivement la fin de la colonisation du Maroc par la France et l'Espagne.
Selon lui, demander leur avis aux Sahraouis va à l'encontre de l'indépendance du Maroc...