Dés 1914, outre les missions inhérentes à leur métier, les enseignants français sont chargés de façonner les cerveaux des petits Français pour en faire de bons patriotes qui détesteront l'Allemagne et ses habitants. Les écoliers jouent à la guerre et certains écrivent même à leurs pères, qui sont dans les tranchées, pour leur demander des douilles d'obus. Leurs illustrés présentent systématiquement les "boches" comme des barbares stupides...

114eme regiment de l-infanteríe francaiseMais les enfants sont de plus en plus nombreux à perdre leurs pères et ils cotoient aussi de plus en plus de soldats qui reviennent atrocement mutilés du front. En 1917, l'Etat crée le statut de pupille de la Nation et 76.000 orphelins de guerre sont regroupés dans des pensionnats. En 1920, 4 millions de mutilés doivent désormais tenter de survivre avec une misérable pension d'invalide de guerre ou d'ancien combattant.

Les 630.000 veuves de soldats ne sont guère mieux loties qu'eux et les 250.000 femmes qui se sont remariées pour tenter d'améliorer leur situation financière ont aussitôt perdu la maigre pension de veuve de guerre qui leur permettait de subsister.

Quant aux 500.000 prisonniers français qui sont revenus en France, ils retrouvent des épouses qui se sont affranchies pendant la guerre. Beaucoup ne le supportent pas et le nombre des divorces augmente alors trés fortement. Ceci accentue la dégradation de la démographie du pays, laquelle n'en a vraiment pas besoin car elle vient déja d'être terriblement impactée par la disparition des 1.400.000 soldats qui sont morts au front.

Toutefois, après les années 1920, la courbe de la natalité remonte un tout petit peu. Comme avant la guerre, les françaises retrouvent alors la place qu'elles occupaient dans la société et elles réintégrent donc leurs foyers. De nouveau, elles partagent l'essentiel de leur temps entre leurs enfants et leurs maris. Ces derniers, pour ce qui les concerne, retrouvent la place de chef de famille qu'ils occupaient avant d'aller combattre...