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La Marmite du 20ème siècle
17 janvier 2012

1960 - JOHNNY HALLIDAY ROI DE LA "NOUVELLE VAGUE"

Tandis qu'au États-Unis, le Rock-and-Roll est considéré par une partie des adultes américains comme étant un complot communiste de pourrissement de la jeunesse, celle de France est encore très loin d'applaudir des idoles comme Buddy Holly, Eddie Cochran, Gene Vincent ou Jerry Lee Lewis. Les jeunes français restent calmes, renâclent à peine quand ils partent  faire leur service militaire en Algérie Française à 18 ans.

la_nouvelle_vagueLe conflit de générations mûrit pourtant. Il s'exprime un peu avec l'arrivée de nouveaux chanteurs. L'un d'eux, Richard Anthony, chante "Nouvelle vague". Cette chanson raconte les préoccupations des jeunes : avoir une voiture et un/une fiancé(e).

Sacha Distel, lui, lance "scoubidou, bidou" (la mode des porte-clés et des scoubidous envahit alors la France).


Mais cette Nouvelle Vague commence réellement quand apparait un certain Johnny Halliday. Il obtient le succès avec un disque de reprises en français de rocks américains (plus de 100.000 exemplaires vendus).


Derrière lui s'engouffrent Les Chaussettes Noires (et Eddy Mitchell) qui chantent "choubidou, bidou, ha !", sans oublier Frank Alamo : "Biche, ma biche", Les Chats Sauvages (avec Dick Rivers), Les Pirates, Dany Logan, etc... Eux aussi reprennent les tubes du Rock américains, sont bagarreurs, arborent des coiffures "banane" et portent des blousons noirs.

La presse des adultes dénigre ceux qui se nomment désormais les Yéyés, comparant même leurs prestations scéniques à celles de chimpanzés. Chaque incident de concert est montré du doigt.

Les adultes de la France gaulliste craignent cette génération turbulente. Pourtant, ces adolescents ne font pas de politique. Ils se contentent d'écouter leurs radios, de lire le magazine Salut les Copains, de rêver des USA, de Rock, de voitures de sport, de vitesse et de "flirt".

La presse pour jeunes se développe. Elle évoque vaguement la mixité scolaire. Françoise Hardy sort "Tous les garçons et les filles". Un tiers des jeunes des années 1960 a un tourne-disques. Ils ne cassent plus rien et se mettent à consommer. Sheila, coiffée de couettes, chante " L'école est finie" et Claude François "Belles, belles, belles".

La danse à la mode est le Twist... Et puis, les groupes anglais débarquent : The Beatles, The Rolling Stones, The Animals. Les Yéyés français, déja bien moribonds, vont être balayés par cette déferlante  !

 

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