L'effondrement du bloc soviétique prive l'île de Cuba de son principal fournisseur de pétrole et de produits chimiques. Mais il la prive également de 85% de ses exportations de sucre de canne ! Autour d'elle, le blocus économique américain étant maintenu, le commerce extérieur de Cuba chute de 75% dés 1990. Le pouvoir d'achat des cubains est alors divisé par 2 et la population découvre soudain la malnutrition...

Les cubains se mettent alors, en ville comme à la campagne, à cultiver de petits bouts de terrain (terrasses, jachères, terrains vagues ou décharges) qu'ils transforment en centaines de milliers de potagers ou en petits élevages de poules, lapins ou cochons.

Le gouvernement de Fidel Castro augmente le nombre de ces productions vivrières en distribuant de petits terrains à ceux qui le demandent. Dans la foulée, la population adopte la traction animale, se met à fabriquer du compost et à utiliser des insecticides naturels.

Cuba se couvre donc de jardinets produisant des millions de tonnes de nourriture biologique et les fermes d'état sont transformées en coopératives agricoles. Leurs boutiques vendent à bas prix des semences et des outils de jardinage et la population cubaine parvient ainsi, toute seule et sans pétrole, à couvrir 70% de ses besoins alimentaires.

Puis, en 1993, le Vénézuéla vend 110.000 barils de pétrole à Cuba. Mais les habitudes ayant été prises, les cubains continuent de pratiquer une agriculture vivrière sans produits chimiques et continuent de se nourrir avec ! En 1996, le gouvernement cubain décrète que, désormais, l'agriculture biologique sera la seule autorisée dans l'île pour la production de la nourriture.

1990 - LA REVOLUTION BIOLOGIQUE CUBAINE

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